FRÉDÉRIC CAUQUIL
La Côte des Pères
Frédéric Cauquil : "Mon grand père paternel avait des vignes dans le Saint-Chinian. Ainsi, il faisait son vin tout en étant salarié dans un domaine viticole. Dans les années 70 mon grand père a convaincu mon père de ne pas rester sur le domaine car selon mon grand père le métier de vigneron était trop incertain. Tout de même, dans les années 90, quand mon grand père a pris sa retraite, mon père a repris l'exploitation familiale. Etant double actif et résidant à 90 km de l'exploitation il a décidé de porter la récolte en cave coopérative. De 1990 à 2010 mon père a énormément investi sur le foncier en plantant notamment les cépages dits améliorateurs: syrah, grenache, mourvèdre.
Ainsi, passionné par le travail de la vigne j'ai réalisé un BTS Viticulture œnologie que j'ai complété par le diplôme National d'Oenologue. De 2000 à 2015 j'ai travaillé dans une coopérative du Minervois tout en m'investissant dans le domaine familial. En 2015, j'ai démissionné de ce poste pour avoir plus de temps à consacrer à l'exploitation. A présent je suis œnologue conseil dans un laboratoire à temps partiel ce qui me laisse d'une part plus de souplesse et qui d'autre part me permet de rester au contact des innovations viticoles. En 2016, je me suis engagé dans la viticulture biologique et à présent j'ai même renforcé cela par la conversion vers la biodynamie.
En effet, bien que scientifique de formation j'arrive à mettre en place les pratiques biodynamiques sur mes parcelles tout autant que je puisse constater leur impact.
Au niveau vignoble,le terroir de Villespassans est très caillouteux. De ce fait le travail du sol est compliqué pour le matériel. Ainsi, nous nous sommes équipés d'un tracteur à chenille. Ce dernier assure une meilleur stabilité et limite le tassement du sol.
Les vendanges se font mécaniquement. Pourquoi ce choix? Par simplicité je l'avoue mais aussi et surtout par souci de précision. En effet, entre le blanc et le rosé que je vendange de nuit pour avoir la vendange la plus fraiche possible et le rouge où je déclenche les apports entre dégustation, analytique et météo, la machine offre une souplesse de travail exceptionnelle. De plus, le prestataire qui intervient chez moi dispose d'une machine qui égrappe et qui trie à la vigne ce qui assure une qualité de vendange très satisfaisante.
En cave je réalise des levains indigènes pour mes fermentations. Autre particularité, je vinifie mes rouges dans des cuves ouvertes afin de pratiquer le pigeage. Ainsi, de par cette pratique j'assure une extraction très douce. Dernière particularité en vinification, le décuvage se fait directement par gravité ce qui assure là aussi une meilleure intégrité du marc." Les mises en bouteille se font au domaine.