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L'édito du vin au naturel
Novembre 2021 - 1
Un merci c'est déjà beaucoup...

Et que sonne le glas
Je tenais tout d’abord à remercier du fond du cœur, toutes les personnes, amis, copains entendez ceux qui partagent le pain, chômeurs, bosseurs, likers, lovers, des marques d’affections dont vous m’honorez sur mes publications, du partage que vous voulez bien afficher sur vos pages, des recommandations que vous faîtes à vos proches, des achats éclairés sans trop vous faire les poches !
Il m’est aujourd’hui important de vous le souligner, cette amicale solidarité, cette magistrale empathie, cette bienveillance remplie d' humanité.
Certes cette prose toujours un poil décalé, provoque chez certains un vraie cirrhose, une sucette au saccharose, un morceau sous acide des flamands roses, parfois juste un moment de pause, un espace temps entre la zoonose et la thrombose et pour les plus grincheux, de vilaines mycoses ! Désolé pour ces derniers, aigris du bas train et du sphincter, mais un grand poète contemporain et solaire un jour à dit : qui sème le vent récolte le tempo !
Le vin est un plaisir qui se savoure, l’écriture s’avère être un cheval de labour, et sans jouer le devin malin ou le vilain vizir, au pire un écrivain crétin en mal de devenir, je profites de ces quelques instants car dans de futurs printemps, ni bu ni connu, tout cela aura disparu. Alors pourquoi se priver de ces derniers moments de liberté où la lecture nous fait encore rêver, où les souvenirs s’enchaînent avec posture et désinvolture sur l'hôtel de la démesure. Enfant, je me souviens, gravé dans l’épiderme, tel un QR code des temps modernes, d’un tourne-disque, un crincrin, d’une vieille galette, d’un homme à grosse moustache d’Obélix sur la pochette, militant cette chanson d’esthète en déclarant solennellement avec Aragon que le poète a toujours raison. Au son de l’oraison, j’en frissonne encore, de ces sillons que grave le diamant nectarivore, où les paroles que l'on ne peut chourave résonnent infiniment, du bras qui s’allonge et glisse à l’horizon du crépitement à la vision, d’écrits d’éclats sans rallonge, vous entraînant sur le bitume des hommes de plumes, ceux qui se cassent le bout du nez sur cette marche en papier. Alors oui métaphores, allégories et hypotyposes sont primordiales à bonne vie, anastomose de l'esprit, celles que parfois l’on subodore, celles qui nous échappent faute de soupapes, celles ou l’humour se veut corrosif et intrusif, celles qui provoquent en vous amuse-bouche et délicats apéritifs et en guise de conclusion, celles où l'on se dit "quel tarba", il en met des couches avec ses calembours de malfrat bien lourd ! Oui ces douces circonlocutions de Papa se veulent décalées, comme une impérieuse envie de décanter un vin mal oxygéné, courir la gueuse happé par sa robe violacée, dépoussiérer avec habileté ce langage trop châtié où l’on se perd si nous ne sommes pas sommelier, le vin reste avant-tout un plaisir et non un casse-tête de privilégié, le vin n’est que désir, si l’on sait l’aimer...
L'édito du vin au naturel
Septembre 2021 -2
A bout de souffle

Une époque Magnifique
On positive.. Allez je remets mon cartable, ma culotte courte, sors de ma yourte, et m’en vais gaiement et innocent sur les bancs de l’école, affûter mes stylos à plumes qui au vent joyeusement s’envolent et me mets à dessiner le dieu Eole et ses cheveux d’argent. Ah...phase négative... me voilà soudain bâillonné comme un vulgaire animal, de l'élevage en batterie, même les bérus en sont supris, je ne peux plus m’exprimer, qu’est ce que j’ai fait de mal ? Réduit à ne plus sourire, à mes parents, à mes amis, à mes aimants, à mes tortionnaires, quel triste sort de blaireau, alors je fais comme l’oiseau, toujours plus haut, seul dans l’univers, je m’enterre et me renferme tête baissée, pour enfin mourir, en toute liberté. Même avec des chaînes je suis cool, comme un jaguar dans ma benz je déroule, j’ai pourtant pas la Fièvre ni la voix mièvre, alors laisse pas traîner ton fils si tu veux pas qu'il glisse...
Argent, tient je rebondis, comme la balle au bond, hommage à Bebel, l’homme bon, qui sourit, double salto et prise d’otage à Rio, sans musique solennel et soupe de potage. Voilà un édito qui ne manque pas de piment, comme l’As des As et ses poings fulgurants, dégommant des Albatros aussi simple que Thanos dans le sombre ciel de Carpentras. On nous promet l’eldorado, produire et manger sur le dos, importe les conséquences, nous devons consommer pour faire bonne balance, factice justice à nos cotés, assis benêt sur une bombe et dont le prix à payer est la tombe sur nos pieds. Le Crabe tambour joue tous les jours sous nos fenêtres de briques, une symphonie de plastique, une mélodie d’âme Eric, plus rien n’est pur comme le son d’une flûte, l’Avé Maria relégué au style Gna Gna ou je ne sais quelle bouse de l’audimat, on est dans dans le dur, dans la pompe à flouse, on sombre dans l’illusion, du passage au mirage, mais tant que nos enfants ne nous trépassent dans la baie des pilleurs d’épaves, où la psychose de masse chère à Gustav le Bon, encore un, nous emballe dans des incubateurs de plomb, après tout … rien… rien n’est grave tant qu’on peut s’échouer sur la toile d’Ebay.
Mais oui la vie est Magnifique Jean-Paul, il suffit de lire les poèmes d’Havel, chapeauter son plus beau Borsalino, créer un monde parallèle, vivre de bon sens et enfiler une éthique, sans accent toxique, sans pathétique silicon, sans puce au milieu du front et se réciter sans cesse que « La sauvegarde de notre monde humain n'est nulle part ailleurs que dans le cœur humain ». Noir n’est plus noir, il ne va pas faire tout noir et tant qu’il y a de l’espoir, on rira du ridicule, on marchera avec des pompes qui reculent, on sortira de l’hypnose menticide, à coups de dérision et de caricatures acides. Et tant que l’humour subsistera, tant que l’humour sera roi, tant l’humour sera noir et tant qu’il y aura de l’espoir je ne m’en lasserai pas.
L'édito du vin au naturel
Septembre 2021
Tu veux ou tu veux pas ?

Sur un air de clarinette
Tu veux ou tu veux pas ? Oui c’est le comme le vin, une gymnastique, tic tic tic de la musique, tu dis rouge ou tu dis blanc ? rouge c’est rouge et blanc c’est blanc. Heureusement comme disait Christian, vigneron-paysan, sortons du Binner, et osons le vin orange, celui qui parfois dérange, comme une frange sur un front, comme un poil d’ange dans une soupe de potiron. La vie c’est ça, elle évolue et nous aussi, et c’est tant mieux car on est peu de chose surtout quand on s’ennuie… alors pourquoi pas du vin vert qu’on dégustera sous un soleil de plomb, en forme de pastille, un truc à gober, un petit bonbon estampillé, comme ce vieux cinéma mi-séculaire, ou tant de fous visionnaires, fichés, aliénés, sont dans un jeu de quilles made in Diên Biên Phû.
Découvrir, nous fait grandir, on est fait pour ça finalement... La soif de découverte n’est pas une chimère, un postulat, c’est ce qui nous anime sur cette terre Aprica depuis la nuit des temps. Il ne faut pas avoir peur de se lancer dans l’inconnu, parfois sur un malentendu, parfois sur quelque chose entendu, parfois en mode impromptu voir incongru quitte à se trouver un jour, peut-être convaincu. Sans truchement mal odorant, un peu comme la science qui évolue et qui nous surprend, parfois nous ment, ne correspondant plus à nos vieux désirs en détruisant avec sagesse et délicatesse toutes nos forteresses, tous nos acquis d'antan. Le mérite Gambit, n'en déplaise à Blier avec son glass Aquavit en mal de clit, est que cela nous fait comprendre et prendre conscience que rien n’est figé, qu’on peut tout oser, le tout sans se mettre à nue et sans franchir le Rubicon... Savoir alors se renouveler, savoir créer, savoir rêver, savoir apprendre sans se pendre, pour atteindre ce qu'encore on ne nous fait pas payer, la liberté. La liberté de choisir, de penser, de s’échouer, de s’anéantir, de réussir ou de perdre un jour tout ce qu'on a pu acquérir ! Mais qu’est-ce au final ? Un choix s’assume, un choix se fume, un choix se respecte, et si vous avez tenu jusque là sous le poids de la plume et du piment d’Espelette sur un vieux cantal … « Nunc est bibendum » !
L'édito du vin au naturel
Août 2021
La métamorphose

Nul n’est prophète dans son Royaume !
Du poète à l’esthète, du philosophe à Michel Strogoff, de Jean-Pierre Pernaud à MÔsieur Le Clézio, de Bob Dylan à Francis Lalanne … Oui j’en conviens rien n’est simple !
Mais peu importe ... l’idée est de rester toujours droit dans ses bottes, tel un Martin Lamotte dans son slip d’ostrogoth fleuri de son béret de François sans culotte !
Oui peu importe ... ce que j’aime moi c’est l’altruisme, là où les prismes déforment votre sacro-saint quotidien, capables de défaire les liens et les noeuds qui nous enchaînent, capables de vous faire dévier de cette route toute tracée comme celle des gnous qui s’envolent avec légèreté, déplumés, se suicider !
Oui peu importe ... l’important est de pousser la porte, Bernard, de créer cet espace en 4 dimension ou même un cloporte en surpondération se glissera dans l’ombre de Kafka, au travers de ce trait de lumière, de ce trou de souricière là où l’échange et le partage sauront franchir ces barrières de prison, cet endroit où finalement on s’enferme sans raison.L’important n’est plus la rose mais la métamorphose, s’affranchir de nos maux et merveilles par un sourire, un hello, un service sans vice et pourquoi pas un trait d’humour qui vous exhorte à sortir vos petits fours. Non, ne soyons pas tristes, la vie est courte durée, brisons les miroirs de ces cages dorés, abattons pierre par pierre cet Alcatraz qu’on nous a vendu sur un papier cacheté, peut-être sur un malentendu, peut être en fredonnant du Charles Az sous extase, très certainement dans le creux d’un chêne fendu. Comme le vin sans allégresse qui se fond dans la tristesse, qui sans un esprit épicurien verra le fond de sa pensée chasseresse, comme le sacristain sépulcral qui boit seul dans son coin de malin, comme une terre australe stérile et sans levain, comme une influenceuse reine du lapdance sans son maillot de bain aux effluences de Pétroricains.
Peu importe, oui revenons aux faits… ceux du bien fait, ceux qui l’instant d’un moment si précieux vous rend heureux, ceux qui accompagnés de débonnaires amis et de salutaires produits, vous procurent cet orgasme culinaire somptueux et font en somme ce qui est l’essentiel de notre existence bonnement superficielle, l’astiquage entre gens sages, la jouissance au fin fond de la Durance, le Gomorrhe et Sodome de la pitance, le dernier tango et son doigt de porto, le vivant dans votre assiette d’intempérant.
Je ne prétends pas avoir la science infuse ni détenir le vin qui fera de vous la belle de Syrah-cuse mais si je peux vous rassurer, car une chose est sûre, c’est que personne ne m’a gravé sur ma tonsure, un tatouage de Davidson en off sur la beach, ni lâché des morsures que l’on découvre à l’aube, alors si vous le voulez bien, je resterai allongé sur ma serviette de plage bien kitch... Et le prophète dit « “Être nu n'est pas inconvenant.”
L'édito du vin au naturel
Juillet 2021 / 2
Un Jardin extra-Ordinaire

Chose promise chose due … dans mon précédent édito, je vous avait promis du Trenet ! Bien loin d'avoir le talon de ce danseur de salon, ni le temps ni le talent, c'est avec joie, couleur et floraison qu'à l’aube de vos vacances je vous apporte peps et fulgurance pour affronter la mer déchainée. Voici un remix, celui du jardin extraordinaire, car après tout si vous entretenez votre gazon et que l’herbe est verte à foison, pas besoin d’aller chercher...l'extra-Ordinaire !
C'est un jardin extraordinaire
Il y a des vers qui brodent sur leur maillot
Une lune, une corne, une ode à la terre,
En disant merci very muche monsieur l’écolo
On y voit aussi des insectes
Qui volent dans l’air tout le jour dit-on
Mais moi je sais qui chantent à tue tête
Et qu’ils font pipi sur le gazon
Maman, c'est un jardin extraordinaire
Il y a des vaches qui piétinent le sol
Elles broutent entre les sillons et les artères
Pas besoin de tracteur, de chenille, ni de gazole
Il fallait bien trouver dans cette campagne abimée
Ou les citadins ont fuit le verger et le fruit défendu
Il fallait bien trouver comment se réinventer
Pour ne pas se retrouver la peau du ventre bien poilu
Dans dans dans ce jardin extraordinaire
Loin des noirs buildings et des passages cloutés
La fête des sans dents battait son plein d’air
Dans un coin d’azur les amoureux récitaient
Une poésie érotique sur l’origine
et dès que celle-ci pleura d’émotion
Ils amorcèrent la pompe à turbine
Une vieille chouette me dit: " Quelle distinction! "
Papa dans ce jardin extraordinaire
La vie reprend son cours sans les petits fours
Malgré les pressions et les vents contraires
Prince de son royaume et des deux tours
Il faudra bien trouver dans cette grande ville perverse
Un gentil oiseau bleu ou un serpent à plumes
Qui me fasse oublier que l'amour est un commerce
Dans les nids d’ivoire Oui mais oui pas là ou l’on s’enrhume
Dans dans dans mon jardin extraordinaire
Un ange lézard un agent mal intentionné
me dit détends-toi sur la verte bruyère
Je vais te brosser le portrait avec mes pinceaux huilés
Cet agent était un grand fake
Je préfère chanter du Prévert
Boire du sein y pas de mistake
de Dame nature ma mère nourricière
Pourceux qui veulent savoir où ce jardin se trouve
Il est vous le voyez aucoeur de ma chanson,
J'y vol' parfois quand la raison m'éprouve
Il suffitpour ça d'un peu d'imagination
Il suffit pour ça d'un peud'imagination
Il suffit pour ça d'un peu d'imagination !
L'édito du vin au naturel
Juillet 2021 / 1
Nouvel arrivage, Inspirationnage, Barbecutage

Lâcher des proses comme un papoose dans cette nature phagocytée est comme une ode aux effluves capiteux d’un vieux pressoir oublié.
Invoquer nos aïeux au travers le vent la terre et le feu, s'immerger dans de sombres et funestes prières, parler de ces éléments vertueux, ceux qui ont forgé notre esprit et notre âme guerrière, aujourd’hui cachés par l’ombre mortuaire de ces Totem cyniques et cerbères, je ne vois plus l’aigle rayonner dans l’horizon, déployé ses ailes majestueuses et souveraines, brûlées et mutilées par la folie matricide des hommes et du pognon.
Mais où est donc cette étincelle au dessus des plaines de Gomorrhe ? asphyxiée par ces nuages toxiques et d'or, guide de notre chère liberté universelle, tel un Quetzal, encagé... mort.
Écrire sous un rocher suspendu, fatigué par le temps, usé par d’incongrus et violents rudiments, s’emporter dans des diatribes comme un Don Quichotte apatride, est un plébiscite pour que renaisse à nouveau, celui ou celle qu’on hisse haut comme un drapeau, fier de sa flotte combative et splendide, symbole d’une lutte passive et pacifique, celle qui fera de demain un monde empirique et sain.
Persuadé que chaque pierre posée apportera à l’humanité ce nouveau souffle tant espéré, mais tant que l’aigle au firmament ne pourra flamboyer, tant que nous serons enchaînés, tant que dans chaque homme ne naîtra un Gandhi éclairé, tant que notre prochain est étranger, tant que notre avenir sera de subir, tant que nous ne pourrons choisir, en toute liberté et sans se soucier ce qui est bon pour notre santé, je continuerai de rêver... De rêver d'un nouveau monde ou nous serons affranchis, du big data et ses automates piquouzés, testostéronés aux lobbys et glyphosate, un monde où la terre serait à nouveau féconde, comme dans la vigne ou tant de pionniers y ont vu un signe comme dans le vin ou la maîtrise des éléments est le juste équilibre, sans pour autant défier et modifier ce qui nous a été donné et pleinement vivre avec ce qui nous entoure, celle qui nous nourrit, cette nature à l’état pur, divinement bénit, un jour… Bon promis dans 15 jours je vous fait du Trenet... Carla où il ya de la joie il y a Nicolas... Bel été... Ah il paraît que les Pizze sont maintenant robotisés avec Pazzi !
L'édito du vin au naturel
Juin 2021 / 2
Parler du Jaja ... mon nouveau format !

Je vous préviens je risque d'être un peu moins rigolo, mais bon vous le savez je suis un homme de paix en col Mao.
Jusqu'où peut-on aller pour exister ? Du tout, du rien, de la folie, de l'ennuie, de l'envie, de l'hérésie, de la mélancolie, faire preuve de
résilience sans beurre, sans sel, triste potence... Parler du jaja, c'est mon nouveau format ! Le salut peut passer par là, sans certitude,
mais jouer avec la langue et le palais révèle ma rock'n'roll attitude. Des mots simples et généreux, des mots de vieux, des mots vrais et parfois des mots bleus.
Oui parler du vin, celui qu'on déniche, celui qui sans triche vous émerveille, celui qui claque derrière l'oreille, celui qui fait naître en vous non pas la poire mais au coeur noir nommé Tennessee. Un vin sans pareil, avec des dents, un vin qui vous enivre sans être ivre, un vin qui vous attendri, un vin que l'on partage, sans jalousie, ni enfumage... Alors je vous l'accorde, on ne sait plus à quel sein se vouer, le droite, le gauche, tant de questions, tant d'ébauches, tant de frustations, tant d'hésitations. Nature, bio, biody, bouse de vache et compagnie. Mais qu'est ce qu'ils racontent tous ces huluberlus du pinard, ces vendeurs de Coca-Cola sur un buvard... Un vin bio n'est pas bio ? un vin nature n'est pas naturel ? Un vin biodynamique est celui des fous d'Apérobic qui voient dans la lune une boîte de Chocapic ? Et ceux qui en parlent avec élégance ? ceux que le vin inspire quand il est source de plaisir, sont des pochtrons qui lisent dans la lie la science des abrutis ? Allons... cessons ces querelles de clocher et ces vils pepperoni mal placés ! Le vin doit être... tout simplement bon et S.A.I.N (Sans Aucun INtrant) ! Et c'est ce que je m'évertue, chaque jour, à chercher, pour vous, à la tâche sans taches, trouver du sens dans cette démarche, dire la vérité, sans préjugé ni esprit mal emboîté... Je sais ce n'est pas facile de s'y retrouver, m'étant à maintes reprises cassé le nez sur le pare-brise de 2cv grise, mais que diable... que cela goûte sur le casse-croute, que cela twist chez les zapatistes, que cela parle au prince Charles, que cela soit pur plaisir l'instant d'un désir...
Soyons naturels, envoyons-nous les bonnes doses et comme dirait Papa Camdeborde : "L'art me procure de grandes émotions."
L'édito du vin au naturel
Juin 2021 / 1
La Table Rouge - Loire - Noizay
Claude Airaud-Cabel et Philippe Chigard

Mes âmes poètes, je vous parle de poésie. Cette irrésistible envie de vous gambader ne serait-ce qu'un instant votre esprit et immortaliser par un cliché, noir et blanc, comme d’antan, vous, courant cheveux au vent, libres comme l’air pur et immaculé, dansant sur le tempo du temps d’un pas lent et élégant, subjugué par la grâce de vos mouvements, capturer ces images éphémères pour ne garder que le beau, loin des chimères, loin des textos. Je veux respirer à pleine dent le vent qui froisse vos plis d’or et d’argent, sentir la chlorophylle hors du fracas des villes, s'envoler vers des terres promises aussi luxuriante qu'une banquise, mais voilà que je m’emballe sur le pavé de la Turballe à voir vibrer sur l’asphalte vos sandales de punk à cheval, et c'est comme une fragrance cobalt dans vos yeux jaunes ébahis, de lire ce que j'écris, sur ce rose d'opale. Je ris bien sûr, Je ris comme le veau sous la mère, Je ris sans être sûr, mais je ris contre la censure.
Le vin inspire, rend fou et comme Aristote disait , il est « la joie supérieure de l’homme libre ». Il rappelle à la pelle nos souvenirs de maternelle, cette poésie qu’on l’apprenait sur les bancs de l’école, loin de la colle, loin des écrans, loin de la violence à outrance, celle des mots qui deviennent bêtement des maux, oui, nous apprenions à rêver sur un petit bout de papier … Le vigneron est un poète et c’est au travers de ses chagrins alexandrins, au travers de sa sueur et de son sang qui se transforme un jour, en vain, comme un bouquet de rimes au milieu de ses vignes, de ses sarments fiers hauts et dignes, de cette dure dime, de cette passion qui vous emmène jusqu’au bout de l’abîme… Il vous transmet sa poésie, sa façon de voir la vie, ses mots doux, ses gestes de vaudou, son regard bienveillant et fou !
La Table Rouge, est tout ça, où le vivant est roi, où les éléments sont tout et loi, où l'on s'assoie paisiblement et où l’on se sent enfin chez soi … un paradis, un jardin d’Eden, un nid perché en haut d’un chêne, serein et pérenne, un rêve d’ouest et de Molène… Les Vignerons Jardiniers sont Claude et Philippe, la jouvence et l’élégance, la chevalerie et la pertinence ! Leur vins sont reflets, gourmands, généreux, amples et Friands, des vins intimes et tranquilles, des vins rares et subtils, sans concession du grand art pour vos tendres et chairs ainsi que vos plus beaux mets.
L'édito du vin au naturel
Mai 2021
Nul n'est censé ignorer la Loire
Nicolas Reau - Anjou

Avant de vous présenter Nicolas Reau, vigneron mélomane en Anjou, je souhaitais revenir sur l'épisode de gel qui a ravagé bon nombre de petits et grands vignobles ces dernières semaines. Les paysans-vignerons ceux dont l'exploitation ne dépassent pas 6/7 Hectares ont vu entre 60 et 80% de leurs bourgeons détruits par le gel et aujourd'hui certains en sont à faire appel aux dons... Ces vignerons, ceux qu'on vous présente chez BRUTE, ont choisi de produire peu et de sortir des vins les plus qualitatifs qu'il soit, sans chimie, sans tromperie et être dans la vigne H24, à surveiller, à choyer chaque pied de vigne. Ce gel est une catastrophe. L'enjeu au-delà de l'aspect économique est moral... très dur psychologiquement, un lourd et amer prix à payer quand on recherche la congruence des éléments, le bon sens, la qualité et offrir à l'amateur que nous sommes : le produit le plus sain possible. Attention on coupe ! déduction transversale posée : "répercussion indéniable dans notre porte-monnaie". Malheureusement comme disait grand-ma "on a rien sans rien" ! Alors on peut aisément et honnêtement dire : il est là ... le vrai prix des bonnes choses.
Revenons à Nicolas Reau, vigneron ligérien, situé dans les deux sèvres, à Sainte-Radegonde, ça ne s'invente pas. Ses vins sont natures, on peut le dire, juste une dose infinitésimale de SO2 à la mise en bouteille pour éviter le caractère phénolé, autrement dit le Brett, autrement dit "cul de poney", cette odeur désagréable qui vous remue les sens... dans le mauvais sens ! De la vigne au chai tout est propre, cela dit si vous ouvrez une de ses bouteilles, elles doivent être impérativement bu dans les heures qui suivent, le lendemain il sera trop tard, le vin se sera trop oxydé. De très bons vins natures, ceux que je vous présente, proches du firmament selon des experts en expertise de la profession. Bon ... pas besoin de l'être tant c'est très très bon !
L'édito du vin au naturel
Avril 2021
Guilhem Barré - Cabardès

Cette semaine, nouvel arrivage après de longues semaines d'attente et pas des moindre. Mais comme disait grand-ma "tout arrive à qui sait attendre". Les vins de Guilhem sont donc à bon port et c'est une joie de vous les faire découvrir, si vous ne les connaissez pas ...déjà ! Situé au pied de la montagne noire en Languedoc, où fleurissent ces dernières années d'excellents vignerons, entre Méditerrannée et Atlantique, au coeur de l'appellation Cabardès, Guilhem conduit 6 hectares de vignes, en bio et biodynamie, ou s'entremêlent Merlot, Cabernet, Syrah. Non interventionniste à la vigne comme au chai, pas de chimie, pas d'intrants, phytothérapie et philosophie, les vins de Guilhem sont axés sur la fraîcheur et la générosité, génialissime combo ! Je vous ai choisi deux de ses cuvées qui me semblent les plus représentatives et les plus sapides de sa production, sans oublier ce facteur important, le rapport qualité-prix, démocratique et irrésistiblement alléchant. Quand les planètes s'alignent c'est que c'est bon signe.
POUR VOUS ABONNER C'EST JUSTE EN DESSOUS :
Douce cadence ( 1 à 2 fois par mois )









